Slap & Slam - 2

Continuation

Installée 2 rangs en dessous de la régie, au beau milieu des gradins, bien au centre - j'ai passé l'âge jamais vraiment eu envie de pogoter dans la fosse pour apprécier un concert - je sais que l'emplacement (un gros coup de bol) est stratégique.

Après presque 2 heures avec les poils (des bras) au garde-à-vous, LE moment est arrivé. Le signe annonciateur : Mathias retire sa cravate. Viens, Mathias. Fends la foule de ton corps. On l'a déjà fait, en mars 2006, ici même, à peine quelques rangs plus bas, rappelle-toi. Je crois d'ailleurs que la brochette de cartes vermeil devant moi étaient vos familles à toi, Rico, Miky, Guillermo, Stéphano et Babet. Ce qui explique qu'ils t'aient REGARDE passer, au lieu de lever les bras. Ce qui explique que tu sois tombé dans les miens (et sur mes lunettes aussi...). Après un certain âge, le slam ça vous parle plus. Je le note.

 Mathias enlève donc sa cravate et c'est parti. Passage de la fosse recto-verso, enjambage de la barrière des gradins. Les bras suivants se lèvent, progression facile, même en montée. A 1 mètre de moi, il a l'air concentré mais heureux - pas autant que moi. Je lui tends les bras, lui aussi. Cette fois mes voisins ne sont pas passifs et ma main se pose sur son ventre dénudé et trempé (quand on bondit depuis presque 2 heures on est quelque peu en sueur et débraillé), mon autre main sur sa cuisse... aaah ! Je passe à mon voisin du dessus et Mathias atteint son but : debout sur la régie, il continue Giant Jack au mégaphone.

Je me remets comme je peux et me rappelle soudain que le boulot (merci patron !) m'a fourgué un portable (enfer et damnation). Je dégaine la bête, je tremble des pieds à la tête en appuyant sur le bouton. Une fois. 2 fois. Zoom. 3 fois. Re-zoom. 4 fois... les abdos sont en acier sous l'adorable petite épaisseur grassouillette post-trentaine... aaah ! Vite je rengaine, Mathias rentre. C'est pas tout ça, sur scène ses potes continuent à jouer !

Il faut une bonne dose de confiance pour attaquer un slam dans des gradins dans le sens de la descente. Même pas peur, on prend les mêmes qui tendent les bras et hop. Et là je sens bien que vu comment les choses se calent, comment l'animal surfe au-dessus des têtes de mes voisins, je vais lui mettre la main au 'paquet'. Après une ultra-brève réunion avec moi-même et en accord avec ma bonne vieille morale judéo-chrétienne de jeune fille bien élevée qui remonte au galop (la morale) : NON, ça ferait trop de peine à Olivia ! Ok, ce sera donc la cuisse. Je suis une fille bien. Dommage.

Bref. Encore une bonne claque des familles. Vivement la prochaine, le 19 juillet ! A vous Cognac-Jay.

PS : pensez-vous que je puisse intenter un procès à mon employeur pour foutage de gueule sur la qualité de la photo ?

Dionysos chez Wikipédia

Dionysos chez eux et là aussi

Extrait du concert et petit slam pour s'échauffer (qualité pas top) à Grenoble le 21 mai

Comments

[nine]

m'en parle pas, toute une education a refaire...

[VV]

Ahhh, dès qu'on se rapproche du slip, on tente une action, mais dès qu'il faut y rentrer, y a plus personne...

[nine]

ah ! je le savais, me suis faite avoir, c'est clair... la prochaine fois j'amènerai mon appareil photo que je planquerai dans mon étui à lunettes

[Didou]

BOn rapport à la photo, j'allais dire :
"Quoi, mais il est génial cet appareil, tu as fait un magnifique cliché en plein saut, pas un flou, rien du tout ! C'est un gros bisou à ton boss qu'il faut faire !!!"

Et puis j'ai vu la photo à droite....

.............

En fait, je ne dis plus rien....