Pan !!
Taggée par Sissi ! Il s'agit de raconter sa vie de 5 ans en 5 ans en partant de l'année en 3 ou en 8 après la naissance. Et j'ai bien galéré avec la dernière décennie, je vous le dis. Je m'allonge donc sur le divan, si vous permettez, et je vais vous parler de mon enfance et de ma-a-a viiiiiie. C'est parti.
1973
J'ai 1 an et j'habite avec mes parents et ma grand-mère, en Savoie, tout à côté de Chambéry où je suis née. Aux dires objectifs de mes parents, je suis un bébé sympa, j'aime arroser les plantes avec de l'huile de tournesol et jeter les lunettes du docteur par terre.
1978
Depuis 3 ans, j'ai un petit frère dont j'aimerais m'occuper et que j'aimerais bastonner avec qui j'aimerais jouer beaucoup plus mais il a des problèmes de santé et en plus au lieu d'être gardé par ma grand-mère comme moi, il a une nounou. J'aime bien l'école où je passe le plus de temps possible à jacasser avec ma meilleure copine. En plus de mon frère, j'ai 3 cousins de mon âge, je suis plutôt garçon manqué. J'arrête la gymnastique, déçue qu'il n'y ait pas de barre fixe pour les filles.
1983
C'est le début du collège et les choses se corsent. Feignante chronique, je suis très contrariée de devoir faire des efforts et travailler pour avoir des bonnes notes dans les matières que je n'aime pas. C'est le début de mon divorce avec les maths. J'ai mes premières règles ce qui me plonge dans un profond désarroi : je suis donc bien une fille et une fille qui grandit. C'est le début des emmerdes, je le sens !
1988
J'ai fini de grandir (en hauteur), c'est sûr, alors je passe sur le billard pour réparer la rupture de ligament croisé antérieur du genou droit survenue 4 ans auparavant. Je me balade dans les couloirs de la clinique avec mes drains aspirants et mon fiolon de sang. Cette expérience est très excitante pour moi, je n'ai aucune appréhension, au contraire, je suis très curieuse. Evidemment, je suis amoureuse du chirurgien qui m'a opérée, qui semble content pour une fois de s'affairer sur autre chose que des skieurs ou des prothèses de hanche. En fait, il fait juste son boulot.
1993
Je suis grave amoureuse, je fais des études qui me plaisent et je me remets de ma 2ème ligamento-plastie du genou droit en descendant le Diable (aux 2 Alpes) verglacé sur des skis sans carres et en pleurant de peur et de colère. Je passe l'été à Paris, avec notamment Vinvin dont je lave les slips et repasse les chemises. Ça crée des liens. Je mets les pieds en territoire ch'ti pour la première fois et joue à Sonic sur une Pl@ystation pré-historique. Comme je n'ai pas trouvé de job d'été qui paie bien, je vais à un casting des 'Vacances de l'Amour'. Afin d'améliorer mon niveau d'allemand qui m'a valu la session de septembre à la fac, il serait bon que je passe un an en Allemagne. En octobre, je pars pour l'Ecosse. J'y retrouve Anne et fais la connaissance de VV. On gardera tous de cette année universitaire un souvenir ému.
1998
Presque plus que pendant les études, c'est le temps des copains. On gagne tous notre vie, on joue aux grandes personnes (comment ça on est des grandes personnes ? ah bon ??). Certains se marient, d'autres mettent même des bébés en route. On est sans arrêt chez les uns, chez les autres. Vinvin est derviche tourneur en pleine période turque, je lui rends visite à Istanbul et 3 mois après, la France est championne du monde. Il y a forcément un lien de cause à effet.
2003
Je sors doucement de la trentaine, qui fut vraiment un cap, que dis-je une péninsule, riche en bouleversements. D'ailleurs je me coupe les cheveux très courts, c'est un signe qui ne trompe pas, n'est-il point ? Je me mets à l'escalade et décide de troquer le télésiège pour les peaux de phoques.
2008
J'ai quitté la capitale des Alpes pour la capitale des Gaules car j'ai signé le premier CDI de ma vie. J'ai l'impression de prendre perpet' mais ce n'est pas si désagréable que ça finalement - et puis de toute façon, ce n'est plus une garantie de quoi que ce soit de nos jours, ma pauv' Lucette. Plus que jamais, donc, je travaille pour voyager, en bonne compagnie, of course. Je n'ai toujours pas chaussé les peaux de phoques et j'ai arrêté l'escalade. Par contre je procrastine assidûment en égrenant un chapelet quotidien de carpe diem.