Illuminations
A Lyon, THE évènement de l'année, c'est la Fête des Lumières, anciennement Illuminations. Je dis anciennement parce que ça n'a désormais plus grand chose de la tradition initiale des Illuminations. Comme beaucoup tous les évènements populaires, le prétexte a été saisi d'en faire quelque chose de grandiose et de commercial. Pas au point d'Halloween ou de Noël, du tout, et heureusement. Pourvu qu'on en n'arrive jamais là. Car pour le moment, même si on peut déplorer la débauche d'électricité et les conséquences de la sur-population temporaire que ça implique, il faut bien avouer que le résultat est là.
Façade du théâtre des Célestins
N'étant pas lyonnaise de souche, je n'ai auparavant jamais baigné dans la chose ni dans une quelconque adaptation locale. Mes toutes premières Illuminations remontent au début des années 90, époque à laquelle il n'était (de mémoire) pas question de projections, animations, sons mais juste de se balader dans les rues le nez en l'air pour admirer les lumignons tremblotants posés sur les rebords de presque toutes les fenêtres. Et accessoirement d'éviter la farine, les œufs et l'eau qu'on nous balançait sur la tête depuis les étages des anciens immeubles de soyeux du Vieux Lyon.
A la base de cette Fête des Lumières, il y a donc les Illuminations et plusieurs versions quant à leur origine. Certaines évoquent une statue, certaines la peste, certaines le Moyen-Age, certaines sont qualifiées de légendes. J'ai choisi mon camp : j'aime bien celle où Marie arrête l'épidémie de peste en 1643 (un vieux souvenir pavlovien de catéchisme ?). D'où les remerciements sous forme de lumignons. Bon, le jour choisi était le 8 septembre (naissance de la "Vierge") et la mémoire collective étant celle d'un poisson rouge, ça a fini dans le même sac que la fête de l'immaculée conception.
La vraie histoire serait en fait celle d'une statue à l'effigie de Marie (toujours elle) qui aurait dû être posée sur son piédestal un 8 septembre, mais date repoussée, repoussée, repoussée pour cause d'intempéries et de crue de la Saône, jusqu'à être rendue possible par une éclaircie le 8 décembre. Amen.
L'année dernière, je suis allée à la Fête des Lumières avec plaisir et par curiosité, en 2 fois. Le samedi soir (plus jamais) et le lundi soir, le 8 décembre.
Cette année, bravant de nouveau la marée humaine, j'ai attendu le 8 décembre, le dernier jour, le vrai jour, et VV pour me lancer à l'assaut de la ville illuminée. Exceptionnellement, j'ai laissé à la maison mon rikiki-bébé-micro-truc numérique et embarqué le modèle au-dessus que je maîtrise mal en plein jour et pas du tout la nuit, c'est confirmé. Résultat, du flou, du bougé, un rendu couleurs bof-bof... c'est en faisant qu'on apprend. J'ai donc fait ce que j'ai pu avec ce que j'avais.
Côté électrique, c'était très beau, très coloré. Et bondé. Packed.
Côté lumignons, c'était décevant sur la Presqu'Ile, bien moins suivi que l'an dernier.
NB1 : félicitations à la mairie de Lyon qui a gardé les "pétards" du 14 juillet pluvieux pour les tirer pendant la FdL
NB2 : félicitations aux TCL, qui ne pouvaient décemment pas rater une si belle occasion de faire grève. Du meilleur effet, bravo !
NB3 : les Illuminations chez Mathilde, ça se passe comme ça
NB4 : et chez VV, comme ça