Angli-trucs
L'anglais s'installe dans la langue française (et dans toutes les langues, non ?), c'est un fait. On adopte des mots, même en remplacement de mots français, c'est comme ça, n'en déplaise a Bernard Pivot.
Si vous travaillez dans une WC (World Company) américaine et multinationale c'est encore pire, vous parlez une sorte de dialecte, mélange de français, d'anglais et d'acronymes que seuls vos workmates captent. Du style :
"Tu me plug un meeting pour qu'on fasse un review des forecasts ? C'est le monthly, il faut que les metrics soient bons en fin de quarter. Invite aussi Machinette, la nouvelle PA, elle a dû reprendre à 100% apres son LOA, les HR [prononcer etche-are] me l'ont confirmé, et au pire elle se connectera en remote avec la virtual classroom". Pas besoin de cours, quand c'est la langue officielle des 2000 personnes qui vous entourent, ça vient tout seul. Très rapidement vous êtes dans le moule, vous faites partie de la bande, puisque vous parlez la langue. Trop cool. Bref.
Mais il y a un truc qui m'énerve, c'est l'adoption d'expressions et de tournures anglophones traduites littéralement en français.
Exemples :
- tu restes chez une copine pendant ton séjour à Londres ? non, je reste à l'hôtel TruckMuch
- je vais visiter Calvin et Hobbs pendant mes vacances
- il est juste trop d'la balle le skeud de l'Impératrice (Caarlaa Quelqu'un-M'a-Dit Brouni, pas Sissi)
- j'ai encore un couple de choses à faire avant de partir (celle-ci elle est pour toi, Didou... hihhi... pas méchante, nine, pas taper !)
Et qu'on vienne pas me dire que ce sont les gens bilingues ou en permanence entre 2 langues qui font ce genre de phrases. Faux. C'est juste trop tendance.
A part ça, ça va, je suis détendue, je n'ai pas d'autres problèmes existentiels.