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The Honeypot wears flip-flops... and sets sail
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24 novembre 2013

Brasil 2013 #1 - en vadrouille


Alors, ce Bresil cuvee 2013, foulala...
Commencons par les details pratiques 

Itineraire :

Natal (Rio Grande do Norte)
São Luis (Maranhão)
Barreirinhas / Parque Nacional dos Lençóis Maranhenses
Camocim (Ceará), via Parnaíba (Piauí)
Jericoacoara (Ceará)
Natal

stepmap-karte-brazil-2013-1348772

 

 

Arrivee a destination (Natal) avec 24 heures de retard (merci TAP), j'ai doublement saute dans les bras des zipotes venus me recuperer a l'aeroport. Quel bonheur instantane de les retrouver !

Gardons Natal pour plus tard et let's vamos, partíííío  un peu plus pres de l'equateur. Apres avoir d'abord envisage d'aller a Belém et ainsi avoir l'occasion de rencontrer Fatima, puis songe a me rendre dans l'archipel Fernando de Noronha, je me suis decidee pour São Luis, capitale de l'etat du Maranhão, moins loin que Belém. J'avais en ligne de mire les lençóis maranhenses (litteralement les "draps du Maranhão") et dans l'idee de rentrer ensuite par la cote. Zou !

Cette partie de mon mois au Brasil me faisait un peu souci et goosebumps a la fois puisque pour la premiere fois, j'allais me retrouver seule a voyager en terre inconnue dans une langue que je ne maitrise pas du tout (non, um suco de abacaxi, por favor ne sauve pas de toutes les situations) et sans l'aide de Planete Solitaire. Je savais, je pressentais que voyager seul(e) facilite en fait les contacts et les rencontres, avec les locaux et les autres voyageurs, meme pour moi qui suis peu sociable voire sociophobe. Bingo, des mon 2eme jour a São Luis, j'ai fait la connaissance de celle qui serait ma travel buddy pendant 2 semaines. 

 

São Luis (MA)
J'y suis arrivee la fleur au fusil, avec l'image d'une grande ville historiquement aussi riche que Salvador mais moins craignos. Ou comment verifier par a+b l'importance du mental. Et constater que ne pas tout comprendre et ne pas tout savoir a parfois des avantages.
Magnifique centre historique, ou l'ambiance generale me parait plus bon enfant que dans le pelourinho baianais. L'auberge de jeunesse est loin d'etre pleine, c'est la basse saison, la plupart des clients sont bresiliens. 
Un soir, je fais la connaissance d'une Francaise de Flaine (!), en voyage au Bresil a la recherche de ses origines. Elle est nee a Fortaleza et a ete adoptee tout bebe par des Francais. Elle connait le nom de sa mere biologique. Les recherches s'annoncent pourtant difficiles, c'est le nom de famille le plus courant du Bresil. Heureuse de voyager dans son pays natal, elle est habitee par une grosse anxiete : la veille au soir, au moment du coucher de soleil, pres du port, juste au pied du centre historique, elle a vu un homme en poignarder un autre, comme ca, sans raison. Ah.
Un apres-midi, vers 16h, je sors a la recherche d'un DAB qui accepte ma CB. Tres etrange, le systeme des DAB au Bresil. Soit c'est le DAB d'une banque precise (Banco do Brasil, Santander, etc.) et dans ce cas il n'est accessible que pendant les heures d'ouverture de l'agence, soit c'est un DAB 24/24 multi-banque et alors la c'est triple peine niveau frais bancaires et commissions ! Bref. Vu l'heure, je me mets a la recherche d'une banque avec DAB qui accepte ma carte. Bizarrement les rues sont desertes, presque pas de trafic, pas de pietons, echoppes et kiosques fermes, en plein apres-midi. C'est pourtant pas sabbat, pas ferie, pas l'heure de la sieste. Bon, je fais 2 banques avant d'en trouver une qui arrange mes affaires, et je rentre un peu interloquee par ce calme. J'expose la situation a mes co-turnes et l'une d'elles m'explique qu'il y a eu des rumeurs d'agressions, alors voila, les gens ont peur. Ah.

 

centre historique

centre historique

P1050343

centre historique

 

 

Barreirinhas (MA)
A une demie-journee de bus de São Luis, Barreirinhas vit et respire par le tourisme. Entre ocean et rivieres, c'est le principal hub pour les lençóis maranhenses. La meilleure periode pour visiter le parc national est de mai a septembre, lorsque les pluies remplissent les lagunes et que le ciel les teinte de turquoise. A partir d'octobre, certaines sont deja completement assechees, les autres en bonne voie. L'endroit est juste magnifique, les dunes blanches, le ciel bleu, le coucher de soleil, le vent omnipresent...
Je me suis offert le survol des lieux en petit coucou, et ok, c'est splendide vu d'en haut, mais je crois que j'ai prefere deambuler dans les dunes, sentir le vent, avaler du sable par paquets, me baigner et faire xixi dans la lagune avec les 67 autres touristes, attendre le pôr-do-sol, manger un tapioca queijo e carne do sol au retour...

  

lençóis maranhenses

lençóis maranhenses

sable blanc, lagune et ciel bleu

du sable et du vent

lençóis maranhenses sunset

 

 

Trajet de Barreirinhas a Camocim (CE)
Un des highlights de ce periple, alors qu'il ne s'agissait que d'un bete mais long transfert d'une ville a l'autre, sans sightseeing, sans tourisme. Depart de Barreirinhas a 2h45. Oui oui, du matin. En jardineira. Instinct de survie ou 6eme sens, j'ai mis un pantalon et un hoody a manches longues. Je regretterai juste mon cheche, reste au fond de mon sac a dos.
Pourquoi partir aussi tot ? Parce qu'il n'y a pas de route, tout juste une piste au milieu des dunes. Et qu'une bonne jardineira est une jardineira PLEINE. On fera donc le tour de Barreirinhas et des alentours, en pleine nuit, afin de recuperer les candidats au trajet, tous des habitues qui partent visiblement pour la journee. Nous sommes les 2 seules touristes. Je crois que nous sommes arrives a Tutóia, terminus du trajet en jardineira, a 6h30... toutes mes vertebres se souviennent tres nettement de chaque orniere, bump, trou... Mais quel trajet ! Etrange sensation de rouler au mileu de ce qu'on percoit comme des dunes et qui en sont bien, mais qu'on ne distingue pas au-dela des quelques metres qu'eclairent les phares du Toy', de voir "filer" sur les cotes des arbres, puis une lagune, puis une maison, puis du saaaaable... Bonheur de lever les yeux et de decouvrir un ciel constelle d'etoiles. Emerveillement d'assister au lever du soleil au milieu des dunes.
Tutóia, correspondance et changement de monture. Exit la jardineira 4x4, on monte dans un taxi flambant neuf qui nous emmene par une route goudronnee jusqu'a Parnaíba, dans l'etat du Piauí (quel nom mignon). Avant d'enchainer avec la monture suivante, un bete bus, nous allons tuer les 3 heures d'attente a la plage d'Atalaia. Ma travel buddy aime faire la crepe en plein cagnard car elle veut doit retourner au boulot avec des marques de maillot. Objectif atteint.

 

Tutóia, 6h30 du matin

P1050833

fatiguee ! dans les toilettes cracra de la rodoviaria de Parnaiba

Atalaia, Luís Correia

trempette a la brasileira

Atalaia

 

 

Jericoacoara (CE)
Se prononce Jeri-quoiquoi-ra, et pas Djerico-coara comme je le pensais au debut, avant d'entendre mon zipote carioca le dire avec son accent a tomber par terre. Pour faire court et hype et eviter qu'un Bresilien ne s'esclaffe "ou ca, tu dis ?", on dit aussi Jeri.
Alors... le cas Jeri. Comme explique par wikipedia, l'endroit est "difficile" d'acces. 4x4 ou jardineira version bus obligatoire a partir de Jijoca, plus de route, c'est piste a travers les dunes. Le village de pecheurs d'il y a 30 ans est desormais un spot 100% touristique. Restaurants, bars, boutiques, pousadas, hotels, ecoles de kite-/wind-/ surf, capoeira sur la plage, pôr-do-sol en troupeau sur la dune, le tout dans une ambiance tres tres peace et aussi un peu beaucoup hype, surtout concernant la nightlife. On est au Bresil, quoi hein ! Point de paves ni d'asphalte a Jeri cependant. On marche dans le sable, et on ne fait que ca puisque les vehicules etrangers au village ne sont pas autorises. Ce qui laisse la part belle aux buggys, Toy' et motos locaux, no worries homo touristicus, tu vas pouvoir bouffer de la dune si le coeur t'en dit. Donc voila, je suis arrivee a Jeri flanquee de ma travel buddy un mercredi apres-midi. Le vendredi j'aurais volontiers fait mes malles pour des lieux plus deserts et moins peuples. J'ai tenu 6 jours, je ne sais pas comment, mais je sais pourquoi. Afin d'eviter la foule du weekend, nous avons attendu le lundi pour faire la sortie lagoas. A posteriori c'etait une erreur. Jeri n'est pas mon type d'endroit, pas quand je suis en voyage backpack. Avec une bande copains, why not.
Ceci etant, le village est joli, l'environnement est tres preserve et le lieu est absolument superbe, isole, entoure de dunes blanches et borde par une plage magnifique. Juste trop de monde a mon gout, surtout qu'a 2 pas de la, le village voisin, Prea, repondait plus a mes criteres. Dommage de l'avoir decouvert en partant. Bon, ce petit sejour m'aura permis de danser la samba avec un magnifique Bresilien, de voir a quoi ressemble le forró, de deguster le meilleur açaí de la terre, de faire du buggy dans les dunes, de boire des caipirinhas de la muerte et de me gaver de sucos a 2 R$ (0,65 eur)

C'est soulagee que j'ai quitte Jeri pour Fortaleza puis Natal, pour retrouver mes amours de zipotes.

 

Jericoacoara, sa plage, sa dune

maree basse

Jeri, temple du surf en tout genre

fin de journée, lua cheia et stands de caipirinhas

la roda se prepare...

 

 

Plus de photos bientot...


  

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Commentaires
D
Photos superbes ! Ça donne envie quand même !<br /> <br /> <br /> <br /> Spécialement la partie "dunes" : je suis fana !
N
Ohlàlà, mais c'est mieux que du King ou du Irving!!! Je voyage avec toi, je suis suspendue à tes mots, je bois tes photos. D'autant plus que je me sais totalement incapable de voyager à la roots comme ça. J'aimerais, mais je saurais pas. Je re-regarderai les photos demain plus longuement, et bien sûr j'attends la suite. Quel kif hein!
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