Vu !
Parlez-moi de la pluie d'Agnès Jaoui
C'est du Jaoui, avec Bacri et Jamel. Faut aimer, moi j'aime bien.
Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen
J'avais hâte de voir ce film, pour le thème, les acteurs et le lieu. Et parce que c'est un Woody Allen. J'aime bien la façon dont il goupille ses histoires, son point de vue sur la vie, l'amour, les relations humaines. Amour-passion ou amour-raison. Chacun son choix, son expérience. Le ton m'a beaucoup plu, les acteurs sont très bons. Javier Bardem est animal, Penelope Cruz incandescente, Scarlett Johansson fraîche (à son âge, ce serait dommage...) et Rebecca Hall impeccable de justesse et de retenue.
Et puis j'ai adoré les petites piques cinglantes de Woody à l'encontre du politiquement correct caricaturalement grottesque typique américain, comme le gendre idéal bien propre sur lui, bien calé dans sa petite vie étriquée, en pantalon beige et polo, qui va rendre sa future femme heureuse en lui trouvant une maison de 300 m² dans un quartier bien posh. Ben quoi, c'est pas ça le bonheur ? Woody, my hero !
Enfin bon. Quelle que soit sa situation, ça fait réfléchir, ça questionne. Sur le passé, le présent, l'avenir, la vie, l'amûûûr. Il est fort, ce Woody. S'il y avait un 'VCB 2', le feu qui couve en Vicky brûlerait, j'en suis sûre.
L'échange (Changeling) de Clint Eastwood
Comme pour Woody, les films de Clint Eastwood que j'ai vus ont plutôt toujours fait mouche. En plus j'avais hâte de voir Angelina à l'oeuvre, au boulot, dans un film, sans son greffon de Bradley et pas dans la presse pipole. Eh bien j'ai été ravie. C'est bien filmé, bien joué, bien ficelé, très prenant. L'histoire est haletante, les acteurs très bons (le chefaillon de la police est méchant et con à souhait), le suspens mené jusqu'au bout. Sauf qu'on n'a pas vu le bout du bout. Parce qu'au moment où le suspens était à son comble (quand l'autre petit garçon est ramené à ses parents et va potentiellement pouvoir dire si Walter est vivant), soit 10 minutes avant la fin, l'alarme du cinéma s'est déclenchée, la lumière s'est rallumée dans la salle, la projection s'est arrêtée et on nous a demandé d'évacuer les lieux. Bien. On va rentrer alors, hein, des fois que ça pète tout ! Donc si quelqu'un veut bien me raconter la fin, ça m'intéresse.
Two lovers de James Gray
Le sujet du film, les bonnes critiques et les acteurs. C'est pour ça que j'y suis allée. Finalement, c'est le même thème que Vicky Cristina Barcelona, traité différemment. Les personnages sont moins extrêmes, les émotions moins exacerbées et l'ensemble est du coup plus réaliste aussi. Le soleil et les tenues légères de Barcelone ont fait place à l'hiver gris et humide de Brooklyn. Vicky s'appelle Leonard. Et Leonard a souffert, avant. Il est retourné habiter chez ses parents qui voudraient le voir casé avec la parfaite belle-fille to be qu'ils lui ont choisie. Mais quand on a Gwyneth Paltrow comme voisine... Moins rangé mais plus torturé que Vicky, Leonard s'écoute, lui, et y va. Too bad.
Contrairement à Vicky, s'il y avait un TL 2, je pense qu'il serait encore avec bobonne.
Les plages d'Agnès d'Agnès Varda
Je l'ai vu un peu par dépit, car Caos calmo ne passe plus à côté de chez moi. Pas grave, passer le réveillon avec Agnès Varda était finalement une bonne idée.
Certains écrivent leurs mémoires. Elle a choisi de les filmer, de les reconstituer. Son enfance en Belgique puis à Sète, son installation à Paris où elle est d'abord photographe (de Jean Vilar, entre autres), ses expos, ses films courts ou longs. Sa vie aussi, Jacques Demy, ses enfants.
J'ai passé un très bon moment. Elle apparait comme quelqu'un de simple, accessible. On a du mal à croire qu'elle a 80 ans !